Commémoration
Enfin l'inauguration de la rue Cité Blanche Gutenberg un événement à ne pas manquer
Pour que l'existence des cités de transit et des bidonvilles ne s'oublient pas, la municipalité
a décidé d'appeler une voie de Nanterre "rue de la Cité blanche".
La rue sera habillée d'une exposition dont de nombreux clichés témoignent de la vie des habitants dans la Cité Gutenberg.
Avant l'inauguration, un cheminement historique dans le parc du Chemin-de-L'Ile sera organisé pour mieux comprendre géographiquement où se situait l'ancien bidonville.
Des panneaux explicatifs sur le quotidien des habitants seront commentés par des témoins.
Ces habitants ont fait l’histoire de Nanterre et continuent pour beaucoup à vivre dans la ville.
LES BIDONVILLES ET LES CITÉS DE TRANSIT FONT PARTIE DE L’HISTOIRE DE NANTERRE
UN GRAND HOMMAGE A MONSIEUR GEMRI KAHLIKA
Ina Lilah Wa Ina Lilahi Rajioun Ne L'oublions Pas C'est à Allah Que Nous Appartenons Et C'est à Allah Que Nous Retournerons
Les bidonvilles ont marqué Nanterre. Héritage d’une main d’œuvre bon marché qui venait des quatre coins de l’Europe ou de l’autre côté de la Méditerranée, ces baraques provisoires se sont installées dans le paysage pendant plusieurs années. La municipalité a décidé de donner le nom de « boulevard Abdendi Guemiah » et « rue de la Cité blanche » à deux voies pour honorer cette histoire collective. La Cité blanche, c’est le nom que les habitants ont donné à la cité de transit Gutenberg située au 125 rue de Bezons. Une seule adresse pour des centaines de familles. Construite en 1971, elle avait pour objectif d’aider à la résorption des bidonvilles. Elle apparaissait comme neuve, contrastant ainsi avec la cité Doucet édifiée dix ans plus tôt. La future rue de la Cité blanche sera localisée entre l’avenue Hoche et la rue Germaine-Tillion, à quelques encablures de l’emplacement de l’ancienne cité.
Pour l’avenue Abdendi Guemiah, il s’agit d’honorer le souvenir de ce jeune homme victime du tir de fusil d’un voisin qui vivait dans un pavillon. Le 23 octobre 1982, alors qu’il rentrait chez lui, Abdendi Guemiah est touché mortellement, il décédera quelques jours plus tard à l’âge de 19 ans. Lycéen, membre de l’association Gutenberg, il était engagé et s’occupait de la scolarité des enfants et de l’action collective menée pour le relogement dans de meilleures conditions des habitants de la cité. Son décès a ému toute la ville de Nanterre, une forte mobilisation s’est soulevée suite à son décès. Cette rue se situera à deux pas des Terrasses, près de l’Axe historique.
Au-delà de l’inauguration de ces deux futurs axes de la ville, une série d’initiatives est organisée du 30 mai au 21 juin pour accompagner cette célébration. Exposition sur la vie les bidonvilles, projection débat au cinéma les Lumières et à l’Agora, l’objectif est clair : inscrire cette partie de l’histoire dans le quotidien des Nanterriens d’aujourd’hui.